dimanche 9 novembre 2008

Prise en charge des cervicalgies aiguës et chroniques - N. Bogduk, B.McGuirk - 2007




Traduction Alain Guierre D.O.
www.elsevier-masson.fr/product_info.php?manufacturers_id=&products_id=3679


Prise en charge des cervicalgies aiguës et chroniques
propose pour la première fois aux praticiens et aux étudiants une approche fondée sur les preuves dans la prise en charge des cervicalgies, du whiplash (coup du lapin) et de la céphalée cervicogène. La douleur cervicale est actuellement le principal centre d'intérêt de la recherche sur le rachis. Cet ouvrage présente les résultats des toutes dernières recherches dans ce domaine et des recommandations pour une meilleure prévention et prise en charge. L'ouvrage est composé de 25 chapitres, divisés en six parties : 1. La « théorie » de la cervicalgie. 2. La cervicalgie aiguë. 3. La cervicalgie chronique. 4. Un synopsis détaillé des mécanismes du whiplash, de son évaluation et de sa prise en charge. 5. La céphalée cervicogène. 6. Des explications concernant les termes statistiques employés.


Avant-propos à l'édition français - Dr Jean-Yves Maigne
Pour le clinicien, la prise en charge d'une douleur cervicale reste difficile. Il y a plusieurs raisons à cela. La première est que la cervicalgie dite commune est une affection plus complexe qu'on pourrait le penser au premier abord et que ne le suggèrent les traités classiques. Ses causes sont nombreuses et encore bien mal individualisées, sa présentation clinique est multiforme et son évolution parfois très chronique. La deuxième est que les travaux qui lui ont été consacrés dans la littérature médicale sont trop peu nombreux. Moins fréquente et à l'origine de moins d'arrêts de travail et d'invalidité que la lombalgie, elle reste encore le parent pauvre de la pathologie du rachis. La troisième raison est que, souvent, les résultats de ces travaux viennent en contradiction avec nos habitudes, voire avec ce que nous montre la pratique quotidienne. À l'heure de la médecine fondée sur des preuves, il y a là de quoi dérouter le clinicien.
C'est tout le mérite de N. Bogduk et de B. McGuirk d'avoir analysé les travaux les plus significatifs, d'en avoir fait la synthèse (ou, au contraire, d'en avoir souligné les contradictions lorsqu'il y en avait) et d'en avoir mis les conclusions à la disposition de leurs lecteurs. Mais surtout, ils ont su présenter ces conclusions selon un ordre clair et logique, en séparant bien les cervicalgies aiguës, les cervicalgies chroniques, les cervicalgies par « coup du lapin » et les céphalées cervicogènes, qui constituent autant de chapitres cardinaux de l'ouvrage. Ouvrage qui peut donc, si on le souhaite, être consulté facilement sur tel ou tel point particulier, qu'il s'agisse de la clinique, des examens complémentaires ou de la thérapeutique, d'autant que les points clés sont listés en tête de chaque chapitre, que la bibliographie est individualisée pour chaque paragraphe (et non donnée en bloc en fin de livre) et que la présentation générale est remarquablement claire.
Tel qu'il est, cet ouvrage constitue une source d'information irremplaçable pour le clinicien. Mais c'est aussi une source de réflexion lorsque, occasionnellement, il y a conflit entre les données de la médecine dite « fondée sur des preuves » et l'expérience clinique. Le clinicien ne pourra manquer d'être surpris de lire qu'aucune étude ne justifie l'utilisation d'antiinflammatoires dans les cervicalgies (et que, par conséquent, les auteurs lui conseillent de ne pas en prescrire) ou qu'il n'y a aucune raison qu'un disque cervical soit source de douleur en dehors d'un contexte post-traumatique, pour ne donner que deux exemples. Nous laisserons chacun en tirer ses propres conclusions.
On comprendra donc que c'est pour nous non seulement un honneur, mais aussi un plaisir de préfacer l'édition française d'un ouvrage aussi stimulant, qui devrait trouver une place de choix dans toutes les bibliothèques. Nous lui souhaitons un succès bien mérité.

samedi 8 novembre 2008

La thérapie crânio-sacrée n’est pas de la médecine.

Reprinted from Physical Therapy; Washington; Nov 2002; Steve E. Hartman; James M. Norton;
Volume: 82 - Issue: 11 - Start Page: 1146 - ISSN: 00319023
With permission of the American Physical Therapy Association
Traduction : Alain Guierre

A l’éditeur :

Bien que la pensée préscientifique emblématique de la plupart des systèmes de soins « alternatifs » peut conduire à de rares intuitions fortuites, nombre de ces techniques ont été testées, ont échoué et devraient être abandonnées.

Nous avons par exemple observé dans notre laboratoire, et décrit dans Scientific Review of Alternative Medicine [1], une des procédures de manipulation (thérapie crânio-sacrée, ostéopathie crânienne) utilisée par de nombreux thérapeutes manuels, ergothérapeutes, médecins ostéopathes et autres. Nous en avons tiré plusieurs conclusions fondées sur nos observations.

Nous considérons que le mécanisme respiratoire primaire de Sutherland est sans fondement.

Les rythmes “crâniens” ne peuvent être générés à partir d’une motilité organique cérébrale car les neurones et les cellules gliales ne possèdent pas de réseaux denses de filaments d’actine et de myosine nécessaires pour produire de tels mouvements. Les autres hypothèses concernant la genèse de ce rythme (par ex. le modèle de “pressurestat” d’Upledger [2]) restent purement spéculatives. Le mouvement entre la base de l'os sphénoïde et de l'os occipital est impossible dès la fin de l’adolescence, car à ce stade, un os très solide s'est formé [3-6]. De plus, le mouvement entre les composantes de la voûte crânienne est impossible chez la plupart des adultes, car les sutures frontales et sagittales commencent à s’ossifier entre 25 et 30 ans et la suture lambdoïde légèrement plus tard [7-9]. La fiabilité interexaminateur est à peu près nulle; de nombreux coefficients publiés ont été négatifs, et l’explication la plus dérisoire des données collectées jusqu’à présent est l'imagination du rythme crânien par les praticiens. En conclusion, même si les prétendus mouvements crâniens et intracrâniens sont réels, se propagent jusqu’au cuir chevelu et sont précisément évalués par des praticiens, il n’y a pas de raison de croire que les paramètres de tels mouvements devraient avoir un lien avec la santé, et aucune preuve scientifique qu’ils peuvent être manipulés au bénéfice du patient.

De même en 1997, les auteurs d’un rapport préparé pour la société d’assurance de Colombie Britannique concluaient qu’ "aucune origine fonctionnelle plausible et aucune preuve empirique de l’efficacité de la thérapie crânio-sacrée n’a pu être identifiée à partir des documents examinés”[10]. En 1998, le Conseil National contre les Fraudes à la Santé concluait que “l’ostéopathie crânienne est davantage un système de croyance qu’une science”[11]. En 1999, des critiques indépendants trouvèrent des “preuves insuffisantes pour appuyer” [12] ou “recommander la thérapie crânio-sacrée aux patients, praticiens ou tiers payeurs pour n’importe quelle condition clinique que ce soit”[13].

Nous ne sommes au courant d’aucune recherche scientifique confirmant la valeur clinique de ces techniques. Nous ne devrions pas enseigner à nos étudiants que des restrictions et des déséquilibres de mobilité crânienne et intracrânienne seraient liés à la santé pourraient être manipulés pour le bien du patient, car il n’existe aucune preuve pour étayer de telles affirmations. Nous continuons à débattre de ce sujet, car l’ostéopathie crânienne n’est qu’un système de croyance, pas de la médecine. En tant que telle, elle est restée indifférente à sa réfutation depuis presque un siècle.

Nous ne caractérisons pas uniquement la thérapie crânio-sacrée comme un système de soins différent dont la connaissance est incomplète. Au contraire, nous croyons que la thérapie crânio-sacrée à la même relation à la vraie médecine que l’astrologie à l’astronomie. C’est-à-dire que cette approche de “soins” est une fiction médicale et il est inapproprié d’enseigner une fiction dans les programmes médicaux ou paramédicaux.

Il n'est pas dans notre intention de manquer de respect aux praticiens qui pourraient ressentir leur identité professionnelle mise en cause par nos opinions. Cependant, tant que les chercheurs n’auront pas reproduit des preuves d’efficacité en utilisant correctement des essais scientifiques contrôlés, nous pensons que la thérapie crânio-sacrée/ostéopathie crânienne devrait être supprimée de tous les programmes de médecine et des professions de santé apparentées.

Professeur Steve E Hartman, PhD
Department of Anatomy
College of Osteopathic Medicine
University of New England
Biddeford, ME 04005


Professeur James M Norton, PhD
Department of Physiology
College of Osteopathic Medicine
University of New England

http://publicweb.directnom.com/~DN-11026/Hartman_Norton3

Ostéopathie crânienne



Ostéopathie crânienne : Son destin semble clair
Steve E. Hartman
Address: Department of Anatomy, College of Osteopathic Medicine, University of New England, Biddeford, ME, 04005, USA
Email: Steve E Hartman* -
shartman@une.edu


L’article original a été publié le 8 juin 2006 dans :
Chiropractic & Osteopathy
2006, 14:10 doi:10.1186/1746-1340-14-10
Terxte original
www.chiroandosteo.com/content/pdf/1746-1340-14-10.pdf
Traduction autorisée par Steve E. Hartman


Résumé
  • Contexte
    Selon le modèle original de l’ostéopathie crânienne, des mouvements rythmiques intrinsèques du cerveau humain génèrent des fluctuations rythmiques du liquide cérébro-spinal et des modifications spécifiques coordonnées entre les membranes durales, les os du crâne et le sacrum. Les praticiens croient pouvoir modifier par palpation les paramètres de ce mécanisme au bénéfice de la santé du patient.
  • Discussion
    Ce mode de traitement manque de plausibilité biologique, ne présente aucune fiabilité diagnostique, et offre peu d’espoir de montrer un jour un quelconque effet clinique direct. Malgré des recherches produisant des résultats presque constamment négatifs, les méthodes « crâniennes » restent populaires auprès de nombreux praticiens et patients.
  • Résumé
    Dans l’attente de résultats d’études démontrant un effet clinique positif et direct de ces techniques, elles devraient être retirées de tous les programmes universitaires ; les compagnies d’assurances devraient cesser leur remboursement ; et les patients devraient consacrer leur temps, leur argent et leur santé à autre chose.


État des Connaissances
« La vérité est une grande chose, mais au vu de son immensité, il est curieux de voir le temps qu’il lui faut pour prévaloir. »
TH Huxley, 1894 [[1](p218)]
Malgré tout ce que j’ai appris au cours de ces dernières années sur la crédulité humaine, j’ai encore des difficultés à saisir le peu d’influence que peuvent parfois avoir certains faits sur le comportement. Par exemple, la médecine du 21ème siècle, fondée sur les preuves, doit s’accommoder des nombreuses prétentions infalsifiables (ou déjà falsifiées) de praticiens des arts médicaux appelés par euphémisme « alternatifs » ou « complémentaires ». Nombre d’entre-eux nous sont familiers comme l’homéopathie, le toucher thérapeutique, la réflexologie, l’aromathérapie, la thérapie magnétique ... etc., etc., etc. Une forme de thérapie présentant un intérêt particulier pour les lecteurs de ce journal et pouvant honnêtement être qualifiée d’ « alternative », est l’ostéopathie crânienne [2-4] /thérapie crâniosacrée [5]. Selon le modèle biologique original [2-4], les mouvements rythmiques intrinsèques du cerveau (indépendant des rythmes respiratoire et cardiovasculaire) provoquent des fluctuations rythmiques du liquide cérébro-spinal et des modifications relationnelles spécifiques des membranes durales, des os crâniens, et du sacrum. Les praticiens croient pouvoir déceler et modifier les paramètres de ce mécanisme (ou un mécanisme semblable, voir la référence [5]) par l’intermédiaire de la palpation, et ceci au bénéfice de la santé du patient.
Discussion
Au centre de l’ostéopathie crânienne, voici un récit édifiant inspiré d’un récent différend entre une rêverie médicale parascientifique et une réalité, se passant dans le sud du Maine :
Il était une fois...
... avec les meilleures intentions, William Garner Sutherland inventa l’ostéopathie crânienne [2].
Au fil des années, les praticiens se sont convaincus que la palpation douce du crâne, guidée par la compréhension du « mécanisme respiratoire primaire » de Sutherland pourrait améliorer une multitude de maladies se manifestant dans tout le corps humain [6].
Au fil des années, dans des cadres officiels (par ex. des salles de classes) et informels (par ex. les cliniques), de plus en plus d’étudiants et de praticiens entendirent parler du mécanisme de Sutherland (ou de l’approche analogue d’Upledger) [[5](p11)] et de nombreux succès anecdotiques.
Des patients guérirent, des carrières s’établirent, et tout allait pour le mieux...
... puis la réalité est apparue :
  • 1) En tant que raisonnement fondamental, le mécanisme respiratoire primaire (incluant la variation crâniosacrée d’Upledger) [5] est un échec complet :
    • A. Les faits et le bon sens biologique invalident complètement le mécanisme de Sutherland [7.8].
    • B. Les diagnostics basés sur ce mécanisme présentent non seulement une fiabilité très faible, mais une absence de fiabilité. Il n’y a aucune preuve, en tout état de cause, que différents praticiens perçoivent la même chose ou même que les phénomènes perçus sont réels [7.8].
  • 2) Depuis près d’un siècle, aucune analyse concluante de résultats venant d’une étude correctement contrôlée n’a été publiée. Les praticiens n’ont aucune preuve scientifique que leur action thérapeutique – bien que biologiquement (ou métaphysiquement) fondée – a un effet direct sur la santé du patient.
Depuis 2002, le Dr. James Norton et moi-même, ensemble ou séparément, en public ou en privé et en de maintes occasions, avons partagé notre scepticisme « crânien » avec des confrères à travers le monde, y compris avec ceux de l’American Osteopathic Association, du National Board of Osteopathic Medical Examiners (U.S.A.), et du Journal of the American Osteopathic Association. De plus, nous avons offert nos impressions critiques fondées scientifiquement, extrêmement référencées, aux lecteurs du Scientific Review of Alternative Medicine (Etats-Unis) [7.8], de Physical Therapy (États-Unis) [9], d’Ostium (Australie) [10.11], de The Osteopath (Royaume-Uni) [12], de l’International Journal of Osteopathic Medicine (Royaume-Uni) [ 13 ], et sous forme de plusieurs traductions françaises [14.15]. Avec plusieurs de nos publications, lettres, Email, et communications personnelles, nous avons invité des praticiens à nous informer des travaux scientifiques qui auraient pu nous échapper ou être mal interprétés. La connaissance de tels travaux pourrait nous inciter à remettre en cause nos conclusions négatives concernant le mécanisme biologique, la fiabilité diagnostique, et l’efficacité clinique de l’ostéopathie crânienne / thérapie crâniosacrée. Quatre ans après notre première publication, nous ne savons toujours pas si des travaux d’importance publiés suggèrent de raffiner nos points de vue de quelque façon.
Est-ce la fin ?
Ça devrait l’être, mais il n'en est rien. Les soins thérapeutiques de nombreux praticiens « crâniens » tirent directement leur origine d’un « mécanisme respiratoire primaire » maintenant réfuté et aberrant. Ceci signifie que les praticiens qui se tiennent à jour n’ont même plus la biologie imaginaire du mécanisme de Sutherland pour expliquer ce qu’ils font ou des raisons de croire en son fonctionnement. Quelques cliniciens de ma propre université de médecine ostéopathique désavouent l’allégeance intellectuelle au mécanisme, mais s’accrochent à lui comme « métaphore d’enseignement »... car ils ne disposeraient même plus de cette invention biologique ratée pour unifier et expliquer leurs propositions diagnostiques et thérapeutiques. Certains répondent aux critiques en changeant de sujet et en évoquant la liste des traitements conventionnels mal compris.
Beaucoup contournent la critique en se focalisant en contrepartie sur ce qu’ils considèrent comme des succès cliniques personnels (mais scientifiquement anecdotiques). De nombreux praticiens de par le monde désavouent totalement le mécanisme biologique de Sutherland (ou ont été formés avec un modèle quelque peu différent) et impliquent à la place des énergies corporelles objectivement non mesurables [[16](p169 –170), [17](p144 –147), [18- 21]], la mécanique quantique [[16](p55 –56), [17](p137 – 138), [19 ] ], le vitalisme [[17](p141 –147), [19,22](p14 –16), [23] ], ou Dieu [[ 16](p123 –124) ].
Ainsi, le Mécanisme Respiratoire Primaire n’existe plus et les preuves de son efficacité n’existent pas ... mais l’ostéopathie crânienne /thérapie crâniosacrée, en tant que système de croyance, continue, armes à la main. Ce qui pourrait être, tout au plus, un placebo, est enseigné – comme thérapie – dans toutes les universités de médecine ostéopathique aux États-Unis [3] : Elle fait l’objet d’examens – comme thérapie – pour l’autorisation de pratiquer l’ostéopathie aux États-Unis. [13], et elle est pratiquée – comme thérapie – aux USA et à l’étranger. Les praticiens de l’art « crânien » peuvent tous pratiquer avec bienveillance et être des médecins compétents – et certains sont des amis proches – mais ils se sont accrochés professionnellement à un fantasme et sont de manière compréhensible peu disposés à s’en passer.
Comme scientifique à une époque de la pratique basée sur les preuves, ma frustration n'a fait que grandir dans mes rapports avec les fidèles disciples du « crânien ».
En tant que groupe, peu de preuves les soutiennent. Dans notre propre communauté professionnelle, le scepticisme a engendré des reproches et des accusations de déloyauté, plutôt qu’un débat raisonné – mais je n’en suis pas étonné. Tôt dans mes études, j’ai conclu que l’ostéopathie crânienne est un système de croyance pseudo-scientifique, entretenu – à la fois par les patients et les praticiens – par l’obtention d’un bien-être - et par une bonne compréhension des principes psychologiques et sociaux humains. De ce point de vue, les praticiens ont simplement défendu passionnément des opinions engagées auxquelles ils ont été longtemps confrontés.
La dissonance cognitive [24] inspirée par notre incrédulité a apporté exactement la réaction que nous avions anticipée. Bien que je garde l’espoir que les praticiens et les services de santé alliés à ces techniques – surtout les ostéopathes – laisseront bientôt les preuves guider leurs principes, une action responsable ne viendra pas sans traumatisme. L’ostéopathie crânienne a su se maintenir si longtemps dans le champ ostéopathique qu’il sera nécessaire de faire preuve de beaucoup de courage personnel et politique pour la supprimer.
Sommaire
Après des millénaires d’acceptation sociale, de pensée magique organisée, la médecine est devenue une puissante profession de service.
Cette transition ne fut possible que parce que les investigations scientifiques sont devenues partie intégrante de presque tout ce que fait un médecin. Sans la science, la médecine ne consisterait encore qu’à poser des garrots, à rebouter, et à prescrire des placebos. L’ostéopathie crânienne / thérapie crâniosacrée n’est pas une médecine de ce siècle. Des études expérimentales correctement contrôlées montreront peut-être que ces techniques, bien que biologiquement aberrantes, produisent néanmoins un effet direct et positif sur la santé des patients.
Avant cela, l’art « crânien » devrait toutefois être supprimé de tous les programmes des écoles ; les compagnies d’assurances devraient cesser de les rembourser ; et les patients devraient investir leur temps, leur argent, et leur santé dans des traitements fondés avec succès sur des modèles scientifiques biomédicaux de l’ère moderne.
Conflit d’intérêts
J’ai enseigné au même collège de médecine ostéopathique pendant 20 années. Habituellement, ceci pourrait me faire suspecter de ne pas être ouvertement disposé à critiquer la sous-discipline ostéopathique « crânienne ». Au contraire, quelques membres de ma corporation ont remis en cause ma loyauté, croyant apparemment que mes opinions pourraient avoir un impact négatif sur l’université ou sur la profession ostéopathique. Je déclare par ailleurs n’avoir aucun conflit d’intérêts.


Références
  • 1. Huxley L: Life and letters of Thomas H. Huxley Volume I. New York: D. Appleton and Co; 1901.
  • 2. Sutherland WG: The cranial bowl USA: Free Press Company; 1939.
  • 3. King HH, Lay EM: Osteopathy in the cranial field. In Foundations for osteopathic medicine 2nd edition. Edited by: Ward RC. New York: Lippincott Williams & Wilkins; 2002:985-1001. Traduction française
  • 4. The Cranial Academy: Osteopathy in the cranial field 2006 [http://www.cranialacademy.com/cranial.html]. Accessed April 22, 2006
  • 5. Upledger JE, Vredevoogd JD: Craniosacral therapy Chicago: Eastland Press; 1983.
  • 6. Cranial Academy: Who would benefit. 2006 [http://www.cranialacademy.com/benefit.html]. Accessed April 7, 2006
  • 7. Hartman SE, Norton JM: Interexaminer reliability and cranial osteopathy. Sci Rev Altern Med 2002, 6,1:23-34. [University of New England, http://faculty.une.edu/com/shartman/sram.pdf]
  • 8. Hartman SE, Norton JM: A review of King HH and Lay EM, « Osteopathy in the Cranial Field, » in Foundations for Osteopathic Medicine. Sci Rev Altern Med 2nd edition. 2004, 8,2:24-28[http://faculty.une.edu/com/shartman/Library/H-N2004-05onK-Lin SRAM.pdf]. [University of New England]
  • 9. Hartman SE, Norton JM: Craniosacral therapy is not medicine. Physical Therapy 2002, 82:1146-1147. [University of New England, http://faculty.une.edu/com/shartman/pt.pdf]
  • 10 Hartman SE, Norton JM: Craniosacral therapy is not medicine. Republished without title in Ostium: The News Magazine of the Australian Osteopathic Association 2003, Spring:2-3,9.
  • 11. Hartman SE, Norton JM: Letter critical of Fraval, 2003 (Ostium, Summer). Published without title in Ostium: The News Magazine of the Australian Osteopathic Association 2004, Autumn:4-5.
  • 12. Hartman SE, Norton JM: Letter critical of Trevitt, 2003 (The Osteopath, July and August). The Osteopath 2003, October: 29-30.
  • 13. Hartman SE: Should osteopathic licensing examinations test for knowledge of cranial osteopathy? Int J Osteopath Med 2005, 8,4:153-154.
  • 14. Hartman SE, Norton JM: Craniosacral therapy is not medicine. 2002 [http://publicweb.directnom.com/~DN-11026/Hartman_Norton3] Translated to French and reproduced with my permission 2002.15.
  • 15. Hartman SE, Norton JM: Interexaminer reliability and cranial osteopathy. Translated to French and reproduced with my permission at: Site de l’osteopathie 2002 [ http://www.osteopathie-france.net/Principes/cranien_doute_Hartman.pdf ].
  • 16. Becker RE: The stillness of life Portland, OR: Stillness Press; 2000.
  • 17. Handoll N: Anatomy of Potency Hereford, England: Osteopathic Supplies Ltd; 2000.
  • 18. Kappler RE: Osteopathy in the cranial field: Its history, scientific basis, and current status. The Osteopathic Physician 1979, February:13-18.
  • 19. Lever R, In Ferguson AJ, McPartland JM, Upledger JE, Collins M, Lever R: Cranial osteopathy and craniosacral therapy: Current opinions. J Bodywork Mov Ther 1998, 2:28-37.
  • 20. Upledger JE: Craniosacral therapy. Physical Therapy 1995, 75:328-329.
  • 21. Upledger JE: Frequently asked questions about craniosacral therapy. [http://www.upledger.com/therapies/cst_faq.htm].
  • Accessed March 26, 2004
  • 22. Sutherland WG: Teachings in the science of osteopathy Rudra Press; 1990.
  • 23. Trevitt E: The evidence base for osteopathy in the cranial field – part II. The Osteopath 2003, August:13-15.
  • 24. Festinger L: A theory of cognitive dissonance Stanford, CA: Stanford

Aide à l'examen du système nerveux périphérique - 2008


Aide à l'examen du système nerveux périphérique
Sous la direction de : Comité directeur de la revue Brain

Traduction Alain Guierre D.O.

Elsevier-Masson

Conçu pour apporter une aide pratique à l'examen des patients souffrant de lésions du système nerveux périphérique, la quatrième édition de ce guide très clair et faisant autorité depuis plus 60 ans doit son succès aux services rendus aussi bien aux étudiants qu'aux cliniciens expérimentés. Facile à consulter, il permet de formuler en temps réel les questions auxquelles il est indispensable de répondre de façon précise pour progresser sur le chemin du diagnostic. Selon le principe « une image vaut 1000 mots », cet ouvrage privilégie les schémas et les photographies en couleur, étayés par des textes très concis, pour expliquer clairement comment effectuer l'examen et les signes cliniques à rechercher. « Il est difficile de critiquer cet ouvrage. . . Ce livret fait partie de ceux que devraient posséder les neurologues, les neurochirurgiens, les médecins généralistes et tous les praticiens qui, de temps en temps, seront amenés à examiner les patients souffrant de lésions neurologiques périphériques. Bien qu'extrêmement court, l'ouvrage abonde de photographies et de diagrammes. Hautement recommandé. ». Dr Eben Alexander, Surgical Neurology

vendredi 7 novembre 2008

Anatomie de surface. Bases anatomiques de l'examen clinique - 2006




Traduction Alain Guierre D.O.


www.elsevier-masson.fr/product_info.php?manufacturers_id=&products_id=3634

Anatomie de surface est le premier ouvrage d'anatomie palpatoire en français entièrement composé de photos couleur. Il comprend l'intégralité de l'appareil musculo-squelettique, la tête et le cou, les cavités orale, nasale et auriculaire, ainsi que les cavités thoracique et abdominale. L'étude de l'anatomie de surface est ainsi pour la première fois intégrée à l'examen clinique global du patient. Plus de 200 photos couleur grand format avec dessins superposés, qui illustrent toutes les structures pouvant être observées, palpées ou auscultées. Sélection de modèles féminins et masculins rencontrés en pratique clinique courante. Chapitres organisés par régions et couvrant l'anatomie de l'homme et de la femme, y compris le rachis. Illustrations indiquant les sites habituels d'incision et d'injection d'anesthésique local ainsi que l'accès aux vaisseaux sanguins. Introduction à l'imagerie radiologique. Chapitre complet consacré aux points d'acupuncture. Cet ouvrage est avant tout destiné aux étudiants en médecine et kinésithérapie, mais il sera également très utile aux thérapeutes manuels, aux infirmiers, aux podologues et aux acupuncteurs. Traduction et adaptation par Alain Guierre de la troisième édition de Surface Anatomy. The Anatomical Basis of Clinical Examination.

Anatomie clinique du rachis lombal et sacré - Nikolai Bogduk - 2005



www.elsevier-masson.fr/product_info.php?manufacturers_id=&products_id=3590


Traduction Alain Guierre D.O.

Anatomie clinique du rachis lombal et sacré
est traduit de la 4e édition (2005) de l'ouvrage anglais Clinical Anatomy of the Lumbar Spine and Sacrum, devenu un classique dans la décennie qui a suivi sa première publication. Cet ouvrage demeure à la pointe de la connaissance et s'adresse aussi bien aux étudiants qu'aux chercheurs, ainsi qu'à toutes les professions médicales impliquées dans la prise en charge de la lombalgie. Après avoir successivement réfuté les théories sur le soulèvement de charges et proposé de nouvelles hypothèses dans la deuxième édition, inclus l'articulation sacro-iliaque dans la troisième, la quatrième édition comporte un nouveau chapitre sur l'anatomie radiologique du rachis lombal. Le livre contient près de 200 illustrations et plus de 1000 références bibliographiques. Traduction de Clinical Anatomy of the Lumbar Spine and Sacrum, 4e édition, par Alain Guierre Extraits des critiques de la 2e édition anglaise : « Il est rare qu'un manuel contribue substantiellement au savoir, surtout en anatomie. Il est encore plus rare de trouver un tel livre écrit de façon aussi concise et claire. Cette rareté a été conçue pour les kinésithérapeutes et les étudiants en médecine. Ce livre mérite un plus large lectorat. Il pourrait être lu avec profit par tous les étudiants de cette structure complexe, y compris les orthopédistes et les neurochirurgiens, les rhumatologues, et même les médecins généralistes. » Jeremy Fairbank dans The Lancet. « C'est un des très rares livres possédant l'autorité de la « pure » connaissance anatomique et de son application physiologique, et dont le style et le format facilitent la mise en pratique clinique. En tant que tel, il est un modèle de ce que l'on demande à un manuel vraiment utile. » K.J Woolman et C.M. Marshall dans Physiotherapy.